Cérémonie d’ouverture des JO Paris 2024 : la vassalisation géopolitique de la France au globalisme atlantiste
Les jeux olympiques ont toujours été des évènements entièrement liés aux rapports de forces géopolitiques, et donc des outils privilégiés de propagande.
Ils reflètent donc la configuration géopolitique au moment où ils se déroulent. De la même manière que les JO de Berlin en 1936 furent l’instrument de la propagande nazie et totalitaire pour célébrer l’Allemagne puissance, les jeux olympiques de Moscou en 1980 (boycottés par Washington) et les jeux olympiques de Los Angeles en 1984 (boycottés par Moscou en réponse au boycott précédent) ont été des vecteurs de la propagande communiste et capitaliste dans le cadre de l’affrontement Est-Ouest. Aujourd’hui, les JO de Paris en 2024 ont été instrumentalisés par la propagande globaliste-atlantiste basée sur l’idéologie et ses représentations de la société ouverte et woke d’inspiration américaine, conjointement avec le bannissement de la Russie et la Biélorussie, ce n’est pas un hasard.
La cérémonie d’ouverture des JO Paris 2024 fait partie d’une entreprise de vassalisation géopolitique de la nation française au globalisme atlantiste
La cérémonie d’ouverture des JO 2024 a donc servi de prétexte pour promouvoir le projet d’hégémonie occidentaliste dans le monde centré sur Washington et dont le gouvernement à Paris n’est que le relais servile, avec la complicité des réseaux de pouvoir en France à la prétention à l’hégémonie géopolitique et civilisationnelle des Etats-Unis, cœur de l’Occident néolibéral.
L’idéologie qui a dominé cette cérémonie fait partie intégrante du soft power du Grand Occident contre les puissances eurasiennes, Russie, Biélorusse et Chine.
Dans ce contexte, non seulement l’importation de l’idéologie woke mais le bannissement (l’annulation selon l’idéologie woke) de la Russie et la Biélorussie de ces JO a fait partie intégrante du projet de soumission de l’Europe (de l’Ouest) à Washington. L’accent a donc été mis sur la lecture progressiste de l’histoire escamotant largement les apports de la France comme nation et puissance historique à la longue histoire mondiale, mais aussi les racines chrétiennes de la France tout en faisant la promotion des minorités selon le multiculturalisme anglo-saxon, véritable doctrine de prise du pouvoir géopolitique en France et dans le monde
La dimension idéologique de la cérémonie des JO 2024 à Paris a représenté in fine le versant ethnoculturel de la vassalisation de la France, colonie du monde liquide de la puissance maritime américaine, en plus de sa vassalisation géostratégique (OTAN) géoéconomique, et numérique (domination des GAFAM , intelligence artificielle).
L’objectif était clair avant même la date de cette cérémonie d’ouverture lorsque Patrick Boucheron, idéologue en chef de cette évènement de propagande avait déclaré qu’en s’inspirant de la cérémonie du bicentenaire de la révolution française en 1989, il souhaitait promouvoir le «contraire d’une histoire héroïsée», rappelant que « Le défilé déjouait les stéréotypes nationaux et ne craignait pas de prôner le métissage planétaire avec un optimisme que nous avons aujourd’hui perdu », a-t-il souligné. La dimension géopolitique de cette cérémonie des JO était aussi annoncée avant son déroulement. Selon Patrick Boucheron, Paris 2024 serait l’inverse de la cérémonie des Jeux de Pékin en 2008, qui était « une ode à la grandeur et une manifestation de force ». L’ouverture des JO doit « parler du monde à la France et parler de la France au monde », ce sera le « contraire d’une histoire virile, héroïsée », avec pour valeur centrale la France, « promesse de liberté ». Pour enfoncer le clou, il a réitéré après la cérémonie son message en objectif de transformation de la nation profonde par le métissage dans le contexte des élections européenne et françaises en déclarant que « l’extrême droite ne peut pas gagner toutes les batailles idéologiques »[1]
En réalité, le métissage planétaire promu par Boucheron et la modèle de société ouverte et multiculturaliste hors sol d’inspiration américaine, à l’inverse d’une promesse de liberté, enferme la France dans l’aliénation occidentaliste et participe de cette entreprise de colonisation mondiale par le modèle américain. Paris s’imagine être un pôle d’inspiration mondiale de cet Occident multiculturel combiné à son modèle national républicain, alors que la France ne devient en réalité que le meilleur élève de l’américanisation et transforme son modèle d’Etat-nation jusqu’à l’aliénation.
Tout contrôle du territoire implique un suprémacisme géostratégique combiné à une domination civilisationnelle et donc ethnoculturelle. Maintenir la France dans l’empire américain, et donc le monde liquide anglo-saxon, cela implique selon le mode géostratégique des géopolitologues anglo-saxons[2], de faire de l’Europe de l’Ouest, un Rimland européen incluant la France (membre l’OTAN), sous-ensemble de la grande stratégie géopolitique de Washington visant à encercler et fragmenter l’Eurasie. Selon le mode idéologique, il s’agit d’exporter en France la promotion du globalisme avec la démocratie libérale multiculturaliste d’inspiration américaine avec tout ce qui va avec, société ouverte, sans frontiérisme, immigration de masse, wokisme, promotion de minorités, relativisme civilisationnel, progressisme et donc escamotage des racines historiques. Les cercles de pouvoir en France qui sont le reflet de l’américanisation des esprits se chargent d’importer les idéologies américaines, et les font passer frauduleusement pour des valeurs françaises.
Patrick Boucheron, Thomas Jolly sont donc les exécutants de cette vision occidentaliste centré sur les Etats-Unis de manière inconsciente car ce sont des militants qui ne voient probablement pas plus loin que leur idéologie liée à leur carrière. Ils sont les rouages de cette entreprise d’aliénation ethnoculturelle de la France commandité par le pouvoir en place, les partis politiques en pouvoir, et en surplomb, le système de domination institutionnel que sont l’OTAN/UE, relais de la domination de Washington sur l’Europe
Ainsi, Avec Thomas Jolly, « nous ne hiérarchisons aucune culture, nous chérissons Molière et Britney Spears, un film de Pasolini ou une finale de coupe du monde de foot », a déclaré dans un communiqué des organisateurs Damien Gabriac[3], relativisme qui noie la France dans la mondialisation occidentaliste caractérisée par la vulgarité et le remplacement de la culture par le commerce
Lorsque Thomas Jolly prétend n’avoir voulu exclure personne dans cette cérémonie, en réalité, sa promotion de l’idéologie inclusive, immigrationniste et multiculturelle d’inspiration américaine (le wokisme) avec la mise en avant et surreprésentation d’artistes (du show biz) et athlètes issus des communautés immigrées extra-européennes, mais aussi des figures célèbres américaines (le modèle idéologique de l’hégémon géopolitique américain) a eu pour résultat d’exclure en grande partie les Français autochtones. Le contenu woke de la cérémonie a aussi heurté les chrétiens du monde entier, mais aussi les musulmans qui ne sont pas américanisés et la majorité des nations dans la monde qui ne se reconnaissent pas dans cette occidentalisation (américanisation), et en particulier la Russie, et la Chine qui sont les ennemis désignés des idéologues à la source des représentions géopolitiques véhiculées par cette cérémonie.
L’universalisme français issu de la Révolution française est soudain devenu un universalisme américain, car ce n’est plus l’Etat nation et la République selon la conception française avec la doctrine d’assimilation que Paris défend, mais le communautarisme anglo-saxon avec la dictature des minorités (dont les LGTBQ) de toutes sortes qui s’imposent selon le principe de l’intersectionnalité.
En faisant aussi exclusivement la promotion de l’idéologie républicaine version américanisée, ces idéologues hors sol ont volontairement effacé la nation historique et toute notion de patriotisme. C’est une colonisation et un suicide national assumé. Face aux critiques en France mais aussi à l’étranger, en particulier à propos de la parodie de la Cène avec des drag Queens, la réponse de Thomas Jolly, chorégraphe de cette cérémonie et coéquipier de Patrick Boucheron sonne faux : « Ma volonté n’est pas d’être subversif, ni de me moquer ou de choquer. Ma volonté est simplement de dire que nous sommes ce grand nous. Hier soir, c’était des idées républicaines, d’inclusion, de bienveillance, de générosité, de solidarité dont nous avons, je crois, follement besoin. »[4] L’inclusivité selon cette idéologie, un copier-coller de l’inclusivité à l’américaine, c’est la promotion des minorités issues de l’immigration extra-européenne et des communautés idéologiques comme les LGTQ +, féministes,… qui sont supposées être universelles. Le blasphème fait partie de la panoplie mais uniquement dirigé contre les chrétiens, car il est devenu normal de moquer ce qui fait partie de l’identité française, mais pas à ce qui est étranger, qui est valorisé et respecté. Or selon cette idéologie, ces sont les minorités et communautés qui ne sont pas liées à la culture française et sa civilisation, mais qui ont émergé avec l’immigration de masse, des communautés hors-sols qui portent l’africanisation, l’islamisation et l’américanisation, de la France, à l’inverse de l’européanisation tant déclamée par les européistes, sans rapport avec la nation française enracinée et sa culture.
Cet épisode participe donc d’une guerre des représentations de la nation pilotée par l’Etat profond français de plus en plus américanisé qui cherche à effacer les fondements ethnoculturels de la nation profonde française, pour mieux l’insérer dans la mondialisation globaliste et atlantiste. Cette idéologie prolifère dans les grands centres urbains mondialisés et américanisés mais moins dans les campagnes ou résiste la nation française profonde.
Le modèle alternatif
Le modèle alternatif à cette aliénation identitaire et géopolitique, c’est le modèle des nations enracinées dont la Hongrie et la Russie, sont les phares, et ce n’est pas fortuit, ont exprimé leur hostilité au message envoyé par cette cérémonie des JO Paris 2024, La Russie et la Hongrie représentent le modèle géopolitique alternatif de l’Europe des nations enracinées dans leurs caractéristiques ethnoculturelles et civilisationnelles continentales. Les nations qui refusent l’occidentalisation (c’est-à-dire l’américanisation selon l’idéologie progressiste néolibérale prônée surtout par les Démocrates) et les citoyens en France mais aussi aux Etats-Unis et dans les pays européens et du monde entier qui veulent préserver leur culture et civilisation ont aussi été choqués par cette cavalcade mondialiste hors sol.
L’inclusivité en Russie, ce ne sont pas les minorités étrangères à la nation, mais les ethnies du Caucase, de la Sibérie et les cultures régionales extrêmement diverses sur la territoire Russe, mais qui font partie du monde russe depuis des siècles,
Imaginons une cérémonie des JO alternative où la France aurait mis en valeur toute la diversité ethnoculturelle issue de ses régions, comme la Bretagne, l’Alsace, la Provence, la Corse avec leur diversité culturelle, musicale et culinaire et plus de la valorisation de l’histoire nationale avec Richelieu, Jeanne d’Arc, les rois de France, la révolution, Napoléon, de Gaulle, en adéquation avec l’identité nationale et la nation profonde. Il n’en a rien été car cette cérémonie des JO fût précisément l’occasion par l’idéologue Patrick Boucheron d’en faire un anti-Puy du Fou, le parc d’attraction créé par Phillipe de Villiers qu’il a cherché à dénigrer dans le passé[5], en plus d’un anti JO chinois, et de facto, anti-JO Russe aussi.
Promotion du wokisme aux JO de Paris en opposition avec le modèle chinois, soutien au régime de Kiev contre la Russie et donc exclusion de la Russie des jeux en complément du soutien au régime de Kiev contre la Russie pour occidentaliser l’Ukraine, et dérouler le tapis rouge aux Etats-Unis, Etats noyau de l’Occident américanisé, font partie de la même entreprise idéologique et géopolitique de soumission occidentaliste à la puissance liquide dominante américaine.
Les jeux olympiques n’ont été qu’un prétexte pour les réseaux au pouvoir à Paris, relais de cet occidentalisme américain pour promouvoir leur modèle idéologique par ce cirque woke où l’olympisme n’a joué qu’un rôle subalterne. D’où la mise sur même plan de sportifs professionnels (qui n’ont rien avoir avec l’olympisme, modèle libéral oblige et les stars américaines, qui ont été mis en avant.
La France selon cette représentation du monde exprimée à cette cérémonie n’est qu’un territoire de la mondialisation occidentaliste et n’a pas de modèle ni de vision indépendante. C’est de plus en plus une colonie américanisée et africanisée, aliénée de ses racines ethnoculturelles françaises et européennes. La France ne devient qu’une périphérie de cet espace occidentaliste, et la classe politique au pouvoir et ses exécutants, les idéologues Thomas Jolly et Patrick Boucheron, mais aussi les pseudo artistes vulgaires du show bizz aux intérêts financiers bien compris comme Aya Nakamura, sont les supplétifs de ce projet d’aliénation de colonisation géopolitique de la France. Ces représentants américanisés du star-system sont liés par des objectifs commerciaux et non pas culturels, d’où la ressemblance à l’eurovision et non pas à une cérémonie de l’olympisme.
L’aboutissement de cette idéologie, la fracturation de la nation par l’immigration de masse combinée à l’hégémonie idéologique de la société ouverte aboutissant à une prépondérance croissante des représentations issues du monde américain (à l’inverse de l’européanisation pourtant porté par le projet européen), éloigne de plus en plus la France et l’Europe de l’Ouest de la Russie. La menace de la dissolution de la nation historique, c’est l’américanisation (et sa théorie wokiste) et l’africanisation/islamisation à outrance qui se renforcent mutuellement par le modèle de société ouverte promue par l’idéologie libérale et atlantiste. Dans ce monde liquide américanisé (d’où vient l’imposture wokiste) la France et l’Europe deviennent une périphérie dominée par Washington et fracturée par l’immigration extra-européenne. Cette entreprise idéologique sur le territoire est donc complémentaire de l’objectif de fragmentation géopolitique de l’Europe pour empêcher un rapprochement continental Paris Berlin, Moscou-Pékin et maintenir l’hégémonie américaine en Europe et dans le monde.
Le wokisme est une idéologie américaine qui n’a pas de rapport avec la culture et la civilisation française. C’est un enjeu géopolitique : sur le territoire de la France, il ne peut pas y avoir plusieurs civilisations en concurrence car cela mène inévitablement aux conflits. Les représentations historiques, symboles et traits culturels issus des caractéristiques ethnoculturelles et civilisationnelles de la France qui se sont construites pendant des siècles devraient primer sur le territoire de la France. Une hiérarchie devrait être préservée entre la culture française qui doit rester dominante et tant la culture de masse américanisée et celle des minorités issues de l’immigration (en allemand le principe de Leitkultur) qui ont vocation à s’assimiler. Les minorités issues de l’immigration doivent le rester comme l’avait pressenti le général de Gaulle, visionnaire sur cet enjeu[6] et non pas devenir la majorité et fracturer irrémédiablement la nation.
Quelles sont les perspectives pour la France si elle veut éviter l’aliénation géostratégique et géoculturelle, deux processus complémentaires qui se renforcent mutuellement ? La France pour rester elle-même, devra participer à la désoccidentalisation du monde (se désaméricaniser pour se réeuropéaniser et donc rejeter l’idéologie woke), mettre un terme à l’immigration incontrôlée sans assimilation qui mène à la fracturation nationale et le conflits identitaires, et parallèlement, rééquilibrer ses alliances géopolitiques et se rapprocher des visions portées par la Hongrie et la Russie qui restent encore les piliers sains de la civilisation européenne non américanisée.
[1] https://www.lesoir.be/612167/article/2024-07-25/patrick-boucheron-coscenariste-de-la-ceremonie-douverture-des-jo-lextreme-droite
[2] Aujourd’hui, pour ralentir la multipolarité mondiale, les Etats-Unis peuvent de moins en moins manœuvrer sur deux fronts contre la Russie et la Chine sans alliés directement alignés sur leurs priorités. Il faut rappeler la posture géopolitique des Etats-Unis qui consiste à encercler l’Eurasie avec deux points d’appuis principaux, le front européen (Rimland européen) et le front indo-pacifique (Rimland indopacifique). Inspirés par les doctrines de Halford John Mackinder et Nicholas J. Spykman, Georges Kennan, et après la guerre froide par Paul Wolfowitz, Zbigniew Zbrezinsky et Wess Michell, les États-Unis cherchent à repousser la Russie sur ses terres continentales depuis l’éclatement de l’URSS en 1991 et à constituer une ceinture d’États sur une bande côtière entourant le continent eurasiatique (le » Rimland » selon Spykman). Les États-Unis cherchent ainsi à étouffer l’espace vital de la Russie afin d’imposer leur propre expansion sans restriction par le biais de l’élargissement de l’OTAN.
[3] https://www.cnews.fr/sport/2024-07-17/jo-2024-metissage-planetaire-humour-promesse-de-liberte-quels-messages-la-ceremonie
[4] https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/jo-paris-2024-on-avait-envie-que-ca-soit-federateur-affirme-thomas-jolly
[5] Un historien au Puy du Fou : le train fantôme de l’histoire, par Patrick Boucheron (nouvelobs.com)
[6] De Gaulle, visionnaire, avait pressenti cet enjeu bien avant dans cette citation :
“C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ![6] dans Peyrefitte Alain, « C’était de Gaulle »