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LE PLAN KELLOGG, mort-né
Une sortie de crise en Ukraine ne pourra en aucun cas se réaliser, ni sur le gel de la ligne de front actuelle, ni sur un report de l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine. C’est mal connaitre la Russie et ses priorités géopolitiques pour croire à un accord de Moscou aux propositions suggérées par le nouvel émissaire de Donald Trump, le général Keith Kellog. Dans ce plan, sans doute mis en avant comme ballon d’essai avant les tentatives de négociations dès l’investiture de Donal Trump, les intérêts de la Russie ne sont toujours pas pris en compte, notamment la demande d’une nouvelle architecture de sécurité européenne qui neutralise définitivement non seulement l’Ukraine, mais abandonne aussi les projets d’élargissements de l’OTAN dans le Monde russe (les Etats de l’ex-URSS , excepté les Etats baltes), la chute du régime Zelenski, la réduction en effectifs et matériels de l’armée ukrainienne et l’élimination de ses éléments bandéristes néonazis.
En l’absence d’un arrêt abrupt du soutien militaire de Washington à Kiev (peu probable) et l’illusion, de croire qu’un chantage à l’escalade puisse être exercé sur la Russie et lui faire accepter ce plan comme base de négociation; le scénario le plus probable est donc une poursuite de l’opération militaire russe, jusqu’à l’atteinte des objectifs affichés, pendant plusieurs mois ou années, à moins d’un écroulement total du front et du régime de Kiev, scénario le plus favorable pour arrêter les opérations militaires, précipitant la capitulation. Un arrêt de l’opération militaire, ne viendra que d’une décision de Moscou. Il faudra encore plusieurs années pour négocier un arrangement qui tienne compte de intérêts la Russie et cela ne pourra peut-être jamais aboutir.
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